Le carladézien désigne traditionnellement le dialecte parlé dans l'ancienne vicomté de Carlat ou Carladès. Cette dénomination tend à être remplacée par celle d'aurillacois qui est définie par les universitaires comme le dialecte dont l'aire correspond à l'arrondissement d'Aurillac. Il fait partie du languedocien mais présente un substrat auvergnat qui selon Pierre Bonnaud démontre le changement de polarisation de cette zone passée lors de l'époque médiévale de l'Auvergne au midi toulousain affectant ainsi la langue qui passe de l'auvergnat à un languedocien marqué par la langue antérieure.
Différent de l'auvergnat parlé en Basse-Auvergne, le carladézien se distingue aussi du dialecte sanfloran (région de Saint-Flour) qui se rapproche du dialecte brivadois (région de Brioude) et du dialecte mauriacois (région de Mauriac) qui s'apparente au limousin. Le dialecte carladézien est par contre très proche du dialecte rouergat. |
Le linguiste Albert Dauzat attire l'attention sur l'existence des deux espaces linguistiques du Cantal, l'un septentrional qui relève de l'auvergnat et le second méridional, langue des félibres, variante du languedocien septentrional, lorsqu'il remarque: "En Auvergne, il faut voir la physionomie du paysan à qui on récite des vers de Vermenouze, et son ahurissement devant l'orchestration trop savante de son idiome, dont il ne reconnaît plus la simple et primitive mélodie" [...]
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