Episode neigeux dans la vallée de la Cère et plus partulièrement aux Gardes Hiver 2020 -2021
et dire que la station du Lioran est fermée !!!
Editos...
Pourquoi mon attachement à ce coin de terre... ?
Comme je l’ai indiqué dans la généalogie de la Famille "Litzler", je suis né juste après la fin de la guerre et mes parents, travaillant énormément, me confiaient à la garde de mes grands-parents maternels, originaires de St. Jacques des Blats et qui habitaient à Dugny juste à côté de chez nous.
Dès l’âge de quatre ans, mes grands-parents, partaient passer aux Gardes chaque été. Ils m’emmenaient avec eux par le train, pour de longues vacances, de juin à septembre.
Le train était encore à vapeur et nous descendions à St. Jacques des Blats pour rejoindre à pieds le « Calvaire ». Pour cela il fallait retraverser le pont du Cresponet, prendre un petit sentier dans les foins et rejoindre le chemin des Gardes.
Je dois avouer que pour mes petites jambes, l’ascension était rude et j’avais du mal à suivre mon grand-père qui portait deux valises suspendues sur un bâton, en équilibre sur son épaule et ma grand-mère qui me tenait la main en portant les sacs.
A cette époque, le chemin longeait la Grange-Neuve et après un grand virage entrait par le bas du hameau.
Enfin arrivé, ma grand-mère se m’était à l’œuvre pour faire le ménage de fond en comble, pendant que mon grand-père réinstallait la literie qui était restée tous l’hiver suspendue aux poutre par des fils de fer pour la protéger des rongeurs et de l’humidité, puis, il confectionnait dans le jardin des toilettes "militaires" protégées par des branches de noisetier fraichement coupées.
Plus grand, j’avais la charge d’aller remplir chaque matin deux seaux d’eau à la fontaine de la "Jeanne de Salou", pour les besoins de la journée.
Pour ce faire, j’étais obligé de passer devant la maison de la Famille Laroque et me lier ou relier d’amitié avec le chien qui en gardait l’accès. Moments délicats et périlleux sans l’aide de Marcellou et de Léontou. D’année en année une amitié profonde s’est tissée entre nous et est restée gravée dans nos cœurs
Tout l'été, nous partagions jeux et travail… à dix ans je comprenais et parlais patois, ce qu'aujourd’hui j’ai hélas, complètement oublié i .
Au fil des années, grandissant, les distances me parurent plus courtes mais avec les mêmes sensations inoubliables de l’odeur des foins coupés, de la terre mouillée, du pain qui cuisait chaque semaine dans le four, du tintement des cloches des vaches, des bidons de lait qui s’entrechoquaient, du clocher du village qui égrenait les heures, des coqs qui célébraient la levée du jour, du postier qui chaque jour annonçait son arrivée et que, tout petit, j'accompagnais dans sa tournée…
Ma vie professionnelle et familiale ne m’ont plus permis de revenir aussi souvent que je l'aurais voulu et, compte tenu de l’enclavement de notre maison qui nous empêchait d’effectuer les travaux indispensables, nous descendions chez Jean Frescal.
Comment ne pas être conquis par cette terre chargée de l’histoire de nos familles et où reposent ceux qui nous ont tant aimés.
Une grange s'effondre sur la RN122 à hauteur de Saint-Jacques-des-Blats
Ce mercredi 13 janvier, à 10 h 45, les pompiers du Cantal sont appelés pour une intervention peu banale. Une grange s'est effondrée dans le lieu-dit "Les Chazes" à Saint-Jacques-des-Blats. Aucune victime n'est à déplorer mais la RN 122 est réduite sur une seule voie de circulation, le temps de déblayer la route. (La Montagne)
Ma vérité... (Réagissez...)
Nous sommes chaque année très heureux de partager toutes les richesses et les beautés de notre cher pays d'adoption.
Nous avons tous conscience que génération après génération nos aïeux ont façonné leur environnement et ont essayé de s'adapter et d'apprivoiser la nature pour en tirer le meilleur parti. La vie était et est restée difficile pour ceux qui voient passer chaque année les saisons sans pouvoir s'en échapper. L'évolution de la société et l'attrait d'une vie meilleure a entrainé la désertification et l'abandon de ce dont nous sommes si fier de retrouver quelques semaines par an.
Les moyens manquent de plus en plus à ces obstinés, amoureux de leur région. Ils ont besoin de notre soutien pour ne pas sombrer dans le renoncement. Ne leur donnons pas l'impression d'être, pour nous, uniquement, les derniers vestiges d'un passé révolu et qui tend à disparaître.
Nous nous devons de respecter et soutenir ceux qui continuent de se battre, admirer leurs efforts et leur savoir faire, en essayant de comprendre et d'assimiler leur style de vie car ils s'efforcent de maintenir et de mettre en valeur ce qui nous plait tant et dont nous profitons largement, bien souvent, en tant que spectateur, sans participer et faire le moindre effort.
Pourquoi ne pas tenter de retrouver l'entraide et le soutien des temps passés et renouer avec des traditions qui permettaient les échanges, la convivialité et la compréhension. Nous dénonçons un monde devenu de plus en plus égoîste mais que faisons nous pour redesser la barre?
Si nos enfants, comme je l'ai fait dans ma jeunesse, se proposaient de partager les travaux de la ferme, d'apporter leur aide en fonction de leur âge et de leurs moyens, ils découvriraient ainsi un autre mode de vie plus proche de la nature et qui serait incontestement pour eux un enrichissement et un moyen pour acquérir les vraies valeurs de la vie.
Nos régions de montagne n'ont rien à voir avec la vie en ville et le chant du coq et le son des cloches des vaches sont tout de même plus agréables à entendre que le bruit des klaxons, quant aux bouses, vu leur taille, elles sont bien plus facile à éviter que les crottes des chiens sur les trottoirs de nos villes ou de nos parcs.
N'oublions pas que nous, simples vacanciers, même en étant propriétaires, ne sommes que des invités et, par la plus élémentaire correction et rêgle de savoir savoir vivre, nous devons éprouver et témoigner du respect et de la reconnaissance pour ceux qui nous reçoivent et tentent encore d'entretenir et de valoriser notre patrimoine dont nous sommes si fier.
Si possible, tendons-leur la main et essayons d'avancer ensemble pour faire renaître les valeurs du passé...